École Supérieure d'Art d'Aix-en-Provence, 2002.
Vidéoprojections et cloisons en bois.
Cette installation s’est constituée dans la continuité de la recherche photographique intitulée Espaces Fonctionnels (2001/2002).
Des travellings d’une extrême lenteur nous font traverser des couloirs de différents espaces publics dans une continuité qui n’est
qu’illusoire.
L’immobilité apparente nous renvoie à une perception photographique des lieux.
L’organisation des trois projections selon le principe architectural du plan libre crée des glissements visuels d’une perspective à une autre, projetant
ainsi le spectateur dans un labyrinthe de couloirs infinis.
Les codes colorés présents dans les constructions publiques filmées ont été réutilisés dans l’installation (sur les plans latéraux aux projections),
accentuant ainsi l’effet d’enfermement.
Le “mode immersif” généré par la scénographie de l’installation, plonge le visiteur dans un environnement désorientant, privé de coordonnées spatiales
et de repères contextuels...
“Si un lieu peut se définir comme identitaire, relationnel et historique, un espace qui ne peut se définir comme identitaire, ni comme relationnel,
ni comme historique définira un non-lieu. L’hypothèse ici défendue est que la surmodernité est productrice de non-lieux (...).” *
* Marc Augé, Non-Lieux Introduction à une anthropologie de la surmodernité. Ed. Le
Seuil, Paris, 1992.